Je suis plutôt quelqu’un qui aime l’organisation. (et pourtant cela ne se voit pas forcément 🙂 ). Je peux passer beaucoup de temps à imaginer un process pour finalement peu le dérouler.
Alors, quand le Généalogie30 a été proposé par Sophie de la gazette des ancêtres, je me suis dit que ça allait être très intéressant.
C’est une belle forme de méthode généalogique, merci beaucoup Sophie pour nous l’avoir proposé.
Pour les contenus et l’historique, je vous renvoie aux deux articles résultants de cette opération du généathème d’Avril 2020.
Mon objectif aujourd’hui est plutôt de faire une petite synthèse de mon ressenti à la fin de l’opération.
Des vertus de la méthode généalogique
Je suis généalogiste amateur (très) depuis plusieurs années et je me rends compte que ma méthode généalogique est réduite à une expression fort simple.
- Chercher les actes de Naissance Mariage et Décès (ou Baptême, Mariage et Sépulture).
- Essayer de trouver tous les enfants du couple avec les mêmes actes.
- En fonction de l’époque, rechercher et ajouter les photos de famille.
- Dans certains cas, se donner un objectif de ballade et aller faire quelques photos (Village, maison, église … cimetière)
Après ces 30 jours passés à creuser un axe particulier chaque jour, je me retrouve avec un ancêtre mieux documenté que la plupart des autres qui sont dans mes fichiers. Pourtant, je tente de constituer une collection qualitative plus que quantitative comme je l’avais exprimé ici.
J’ai d’ailleurs résolu des manques (comme la date de décès d’Eugène que je n’avais pas trouvé) grâce à d’autres parties de la méthode. Je pense ici aux recensements.
Si cette méthode généalogique est difficilement applicable sur l’ensemble de nos ancêtres (question de temps disponible), elle mérite vraiment d’être déroulée pour résoudre quelques mystères et s’approprier ses propres origines.
De l’esprit de groupe
L’idée du challenge sur Twitter, fait que nous avons été un groupe de quelques généablogueurs à dérouler ce Généalogie30 et nous lire de manière croisée. J’ai découvert des trésors, des articles d’une haute qualité, de l’inventivité tous les jours (de la vidéo aux infographies plus belles les unes que les autres).
C’est très agréable car cela nous challenge, et il faut le dire 30 jours … c’est long et publier quelque chose tous les jours n’est pas simple. Et finalement l’intégration dans ce groupe contribue à aider, à encourager, à ne pas rompre la chaine. On a quelques fois une ou deux journées de retard … et on rattrape.
Alors pour tous les généablogueurs qui ont partagé ce Généalogie30, on ne se connait pas « IRL » mais MERCI !
Merci pour les « j’aime », merci pour les encouragements, merci pour les commentaires, merci pour les conseils.
Et surtout merci de partager également les vies de Clément, Florentine, Ernestine Emilie, Jules, Nicolas Théophile, François, Jacques, Ernest, Corentin, Jean Marie François, Léa Lucie, Sidonie, Claude, François Benjamin, Marie Athénaïse, Adolphe, Anne, Victor Emile, Anna, Louis, Jacques Celestin ! (Milles excuses pour ceux que j’ai surement oubliés)
De faire connaissance
J’ai finalement passé 30 jours à faire connaissance, faire connaissance avec un mort ce n’est pas commun. Mais Eugène, que j’ai choisi un peu au hasard (en effet c’était mon SOSA 30), je ne le connaissais pas du tout. Je ne disposais même pas de toute les données sur lui. J’ai aujourd’hui le ressenti d’une forme d’intimité et il tient une place dans mon arbre plus importante que nombre d’autres.
Cette approche, induite par cette méthode généalogique morcelée, favorise une « prise de contact » progressive et intéressante. Peut être que si j’avais choisi quelqu’un de plus proche, que j’ai connu, j’aurais eu plus de richesse dans le récit, plus d’anecdotes ou de photos. Cela aurait alors été un généalogie 30 très différent, et il faudra peut être que je le fasse.
En tous cas, je suis aujourd’hui ravi d’avoir fait la connaissance d’Eugène, Marie Louise et leur famille ! Famille … qui est aussi la mienne. 🙂
De devoir « combattre » une vision
Trente jours, trente jours à faire des recherches, trente jours à échafauder des hypothèses, trente jours à écrire, raconter et au final au bout des trente jours, l’image de la vie d’un ancêtre plus précise sortie du flou des souvenirs, des documents.
Mais, car il y a toujours un mais ! Ces hypothèses, cette vision de l’ancêtre et la place qu’il occupe, les hypothèses imaginées sont elles la vérité ?
A t il vraiment vécu la vie que je dépeins dans ces deux articles ?
Il manque encore un certain nombre de documents que je n’ai pas étudiés. En particulier les documents notariaux sont parmi les plus précieux pour se faire une bonne idée du niveau de vie et de l’ambiance familiale.
Ma tendance un peu scientifique me pousse à raison garder et à combattre cette vision d’un ancêtre dessinée pendant trente jours. Elle me rappelle que seuls les faits peuvent dessiner l’exactitude.
Eugène a désormais une place dans mon coeur et une image qui n’est peut être pas la réalité… Mais la généalogie c’est aussi ça, dépasser les actes, les chiffres, les dates et donner vie à un nom !
En synthèse
J’éprouve en ce jour, une forme de #Généajoie, d’avoir été au bout, de ne pas avoir rompu la chaine et d’avoir pu avoir tous ces échanges dont j’ai parlé plus haut.
Je suis d’ailleurs en train de faire une autre opération sur Twitter, #1j1ancetre. Ce n’est pas une méthode généalogique en soi.
Choisir l’ancêtre dont c’est l’anniversaire de Naissance, Mariage ou décès et le célébrer. Pour cela, il faut toutefois s’assurer que nous disposons de tous les documents le concernant. Je le fais depuis le mois de février et j’en ai recherché des actes depuis cette date. 🙂
Je suis aussi un peu en #généamanque. Le Généalogie 30 a rythmé mon mois d’Avril et en mai l’arrêt est un peu brutal.
Du coup, la préparation d’un éventuel Challenge AZ pour cette année me titille de plus en plus. Bien que si je décide de le faire … je suis déjà en retard.
C’est un beau retour et une belle analyse. Lancez-vous pour le Challenge 😉