Que représente la généalogie pour chacun d’entre nous
Au delà de sa définition, la généalogie représente certainement pour chacun d’entre nous, plein de choses différentes.
Pour certains, il s’agira de collectionner des ancêtres comme des capsules de champagnes ou des boites d’allumettes. Pour d’autres peu importe le nombre pourvu que la vie dans les temps plus anciens puisse être perçue…
Je crois qu’en ce domaine comme en tant d’autres, il n’y a pas de vérité.
Alors pour moi la généalogie c’est quoi
1) D’abord une quête.
Chercherais je ainsi un moyen de parvenir à trouver un antique trésor familial disparu ?
Chercherais je le noble qui va me permettre de récupérer le chateau familial ?
La réponse est non ! En effet, pour moi la quête prends corps lorsque, bloqué dans une branche, il faut se poser et réfléchir aux divers moyens de contourner le blocage. Par contre, si jamais je trouve ancêtre et château, je prends quand même. 🙂
- Archives des notaires
- recherche un peu au hasard dans les villages voisins
- échanges et/ou demandes sur Internet
- …
Quelle jubilation, lorsqu’au hasard d’un registre, le nom tant recherché ressurgit et relance la suite de la construction.
2) L’histoire et la vie
Plus que d’aligner des listes de noms et d’actes, c’est la vie et l’ancrage de nos ancêtres dans leur époque qui me passionne. Quelle exaltation lorsque après avoir passé 5 générations de BMS très « standards », on tombe sur l’Acte ! Celui d’un prêtre, plus hors du commun, qui réussit, en cette déclaration, à faire passer une tranche de vie.
Quel intérêt supplémentaire lorsque au détour des actes on voit poindre un bout d’histoire via un conflit, une épidémie.
3) Une collection ?
Bien la en fait pas trop. Mais il est vrai que la première question qui fuse lorsque l’on dit que l’on pratique la généalogie est : Et alors tu remonte jusqu’ou ?
Je suis très content de compter des actes d’environ 1580. Mais, vaut il mieux « collectionner » de nombreux noms et prénoms qui ne représentent rien et ne rien savoir de leur vie ? Ou remonter moins loin et creuser pour approfondir et découvrir la vie des gens qui sont à nos origines.
4) un apport philosophique
Quelques fois, on me demande si je n’ai pas le blues qui monte à force de passer du temps à lire des actes de décès. En réalité, j’ai souvent l’impression que cela permet de valoriser la chance que nous avons d’être vivant et présent aujourd’hui. Il suffit de passer à travers la vie des enfants entre 1650 et 1850 pour se rendre compte du nombre incroyable d’entre eux naissant et ne vivant que quelques jours, quelques semaines ou quelques mois.
La ligne d’ancêtre, qui a abouti à nos parents, a donc réussi à traverser toutes ces embuches, ces guerres, famines et maladies pour finalement réussir à nous mettre au monde.
Alors non cela ne me déprime pas. Bien au contraire cela me renforce dans l’appréciation de la chance que nous avons d’être la et de vivre dans les conditions que nous connaissons.
Si j’ai réussi à répondre pour moi, la réponse sera certainement différente pour d’autres généalogistes. Mais ce qui compte c’est, d’une part que chacun d’entre nous y trouve le plaisir qu’il recherche, et d’autre part que l’histoire des familles continue à se perpétuer.